Lines image

Marseille crée une source centralisée et fiable de données géospatiales

Marseille est la deuxième plus grande ville de France. Peuplée depuis la préhistoire, elle compte actuellement une population de 860.000 habitants et est un centre majeur du commerce et de l’industrie. Comme beaucoup de grandes villes modernes, Marseille fait face à des défis importants en termes de développement de son économie et de gestion de l’environnement local : il s’agit de créer un lieu attractif, tant pour les citoyens et visiteurs que pour les hommes d’affaires.

Les données géospatiales sont cruciales pour la plupart des questions que doit traiter la ville et il est essentiel de pouvoir partager efficacement des données fiables. Pascal Giansily, Responsable SIG de la ville de Marseille, explique :

"Notre objectif est de fournir les outils permettant de répondre aux besoins spécifiques de la municipalité en terme de données : des données orientées métier pour les gestionnaires urbains"

La gestion des données pour de nombreux utilisateurs

Les données géospatiales de Marseille ont traditionnellement été conservées dans des

« silos » séparés, situés au sein de divers départements de la ville et répartis à travers différents arrondissements. Partager des données provenant de différentes sources avec un large ensemble d’utilisateurs met rapidement en avant toute incohérence, et la ville a été confrontée à des problèmes liés à la qualité des données.

Marseille partage également des responsa- bilités de gestion (et les données correspon- dantes) avec la Communauté Urbaine plus large de Marseille Provence Métropole (MPM), un groupe de 18 villes voisines dont le centre est Marseille. Ainsi, la ville est  responsable de l’éclairage public et des zones de stationnement, mais les données géospatiales relatives aux réseaux routiers se trouvent sous la responsabilité de MPM. De même, la responsabilité des écoles, des espaces verts et des infrastructures sportives publiques incombent à Marseille, tandis que MPM est en charge de tous les levers et des événements ponctuels comme ceux liés à la nomination  de Marseille en 2013 en tant que Capitale européenne de la culture.

L’accès aux données et aux outils géospatiaux était auparavant limité aux seuls utilisateurs disposant des applications bureautiques nécessaires sur leurs ordinateurs. Des applications séparées étaient requises pour différentes fonctions, comme la topographie, le SIG ou la CAO. La gestion informatique de ces outils exigeait énormément de temps, car chaque ordinateur devait être analysé et mis à jour individuellement.

L’équipe SIG de Marseille souhaitait simplifier l’administration et la gestion de ses données géospatiales et des applications liées. Ce faisant, elle a vu qu’elle pouvait mettre à disposition des données cohérentes et orientées métier de façon plus large, et ainsi accélérer le processus de décision des gestionnaires de la ville.

Une source unique de données fiables

La ville de Marseille a lancé un appel d’offres en 2004 et, après avoir évalué l’ensemble des propositions, a retenu la solution présentée par 1Spatial. Conjointement, 1Spatial et l’équipe SIG de Marseille ont élaboré une  solution  SIG axée sur un entrepôt de données unique et centralisé (une base de données Oracle Spatial, connue au sein de l’équipe sous le nom du fédérateur) accessible grâce au logiciel Elyx Web développé par 1Spatial.

Le fédérateur centralise toutes les données géospatiales en garantissant leur cohérence, leur gestion coordonnée et leur caractère référentiel. Les données sont administrées à l’aide du logiciel bureautique Elyx Manager mis au point par 1Spatial. Marseille dispose également de 20 licences Elyx Office pour les utilisateurs avertis. Précisons toutefois que 2600 autres utilisateurs (issus de la ville ou  de MPM) utilisent Elyx Web, une application basée sur un navigateur web, pour accéder aux données géospatiales dont ils ont besoin. Pascal Giansily explique :

"La solution web permet de centraliser la gestion informatique et de gagner du temps car elle nous évite de devoir mettre à jour chaque poste de travail séparément. Elle offre aussi des avantages importants en terme d’accessibilité des utilisateurs aux différents services. Auparavant, tout était réalisé sur des applications bureautiques distinctes ; le web n’était utilisé que pour partager des résultats. Aujourd’hui, grâce à la solution de 1Spatial, nous parvenons même à dessiner sur le web."

Marseille offre dorénavant aux gestionnaires municipaux 1000 couches d’objets géospatiaux, classés par thème. Ceux-ci comprennent les réseaux et le câblage, l’aménagement du territoire, les parkings, les informations relatives aux taxis et les vidéosurveillances. Les mises à jour s’effectuent, au sein du fédérateur, par l’intermédiaire d’Elyx Web, de telle sorte que la base de données centralisée et unique demeure le référentiel de base, sans risque de duplication ou d’incohérence. Comme le note Pascal Giansily, « tout est centralisé et géré   à l’intérieur de l’entrepôt de données. C’est extrêmement puissant ».

Un partage des données homogène et efficace

Tout utilisateur autorisé peut actuellement avoir accès à des données spatiales, précises et pertinentes, sans devoir passer par différents départements. L’amélioration  de  l’accès  et  la reconnaissance accrue de la valeur des données géospatiales ont pour effet de promouvoir l’utilisation de ces données dans un nombre de cas de plus en plus grand de prises de décisions.

Pour les manifestations liées à Marseille Capitale européenne de la culture en 2013, Elyx Web a été utilisé afin de constituer aisément une liste de sites événementiels potentiels incluant toutes les informations nécessaires en termes de sécurité et de capacité. Elyx Office est, lui, notamment utilisé pour gérer les circonscriptions électorales lors des élections locales.

Le département en charge des manifestations au sein de la ville gère des applications relatives aux événements publics tels que les courses cyclistes ou les marchés. Ce département vérifie chaque application avec les autres départements et les services d’urgence afin de s’assurer, avant d’octroyer une autorisation, qu’il n’y a pas de travaux planifiés sur les routes ou d’autres problèmes potentiels. Cette équipe utilise maintenant, elle aussi, Elyx Web pour visualiser la localisation de l’événement et toutes les couches d’informations pertinentes afin d’anticiper tout problème.

La série à grand succès “Plus Belle la Vie” se déroule à Marseille et les producteurs introduisent régulièrement des demandes afin de pouvoir filmer dans le quartier du Vieux-Port. À nouveau, Elyx Web permet d’accélérer le processus de prise de décision par le partage rapide d’informations pertinentes entre tous les départements de la ville.

Rendre l’information publique

L’entrepôt de données géospatiales de Marseille peut aisément fournir des données à d’autres applications, ce qui permet à la ville de partager des informations précieuses avec ses habitants et ses visiteurs. Pour exemple, Marseille publie maintenant automatiquement des informations publiques sur des applications d’aménagement urbain, mettant ainsi fin à un goulot d’étranglement administratif récurrent.

Les informations sur l’emplacement des infrastructures publiques telles que les écoles, les bâtiments publics et les parkings sont aussi disponibles sur un portail Internet

Regard vers le futur

Pascal Giansily et ses collègues continuent d’alimenter l’entrepôt de données de Marseille avec de nouveaux jeux de données, afin d’accroître encore la valeur de ce répertoire central de référence. Au même moment, les différents départements de la ville découvrent de nouvelles applications pour leurs données géospatiales.

Au cours des prochains mois, des utilisateurs venant des quatre coins de MPM  suivront  des séances de formation sur Elyx Web, ce qui augmentera les nombres d’utilisateurs et d’applications liées aux données de la ville. Plusieurs départements évaluent, de leur côté, comment ils pourraient exploiter les données pour localiser les employés et les équipements lors de leurs déplacements. Une autre équipe, enfin, se sert des données comme support dans le placement des caméras de vidéosurveillance. Il s’agit là de la première utilisation de données géospatiales tridimensionnelles pour la ville : la capacité d’intervisibilité d’Elyx 3D est utilisée pour vérifier l’angle d’une  nouvelle  caméra, ce qui permet d’éviter les angles morts, les zones d’ombre ou les vues obstruées par les bâtiments.

Pascal Giansily est enthousiaste à l’idée d’explorer les usages potentiels d’Elyx 3D ainsi que les possibilités offertes par les données tridimensionnelles. Cependant, à Marseille, seule une faible quantité de données sont actuellement disponibles en 3D. Si l’on veut accroître celles-ci, un budget additionnel devra être prévu pour des levers complémentaires. Un projet donc pour le futur.

Ainsi que le conclut Pascal Giansily,

"La solution proposée par 1Spatial est idéale pour tout ce qui concerne l’administration des données. Notre challenge, maintenant, est de rassembler de nouvelles données plutôt que de gérer les outils en place."